Les chimères semblent tout droit sorties d'un cabinet de curiosité.
Elles sont composées de fragments issus des trois règnes : végétal, animal, minéral. Ces assemblages de matières organiques inertes ou non organiques, glanées au fil des promenades, deviennent l’articulation poétique de la compréhension du sensible.
Les notices qui les accompagnent, leurs titres, utilisent un vocabulaire issu des sciences naturelles. Ces mots se teintent d'un accent désuet et sonnent comme un poème.
Parfois installés ensemble dans les vitrines, chimères et monotypes entrent en relation et dialoguent, l'un habitant l'autre.
L’un dans l’autre (Deux coquilles d’escargots emboîtées)
Des ailes pour la mue. (Mue de cigale et akènes d’érable)
Pastorale I. (Corne de mouton, crâne de passereau et gousse de fabacée sauvage)
A tire d'aile. (coquille d'escargot, samares d'érable )
Pastorale II. (Corne de mouton, crâne de cervidé et fleur de bougainvillier)
En voie de minéralisation. (Bois flotté, mue de cigale, lichen)
Heureux qui comme Ulysse. ( Coquille de noix, Physalis )
Le Rapido. (coquille d’escargot et ailes de cigales)
Mais aussi
Artifice de monstruosité ( Mue de libellule, Lichen, fruit d'arbre inconnu par l'artiste )
Cueillette non comestible ( Haricot de Catalpa, minerai de fer )
Le radeau ( Feuille de Gingko biloba «arbre aux milles écus», mue de cigale)
Vénus ( Cailloux agglomérés, fleurs de Gypsophile, aigrette de Salsifis des prés)
Oiseau vole ( Perroquet de plastique coloré cassé, Gueule de loup )
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